Je m’appelle Corentin, je suis stagiaire chez GreenMa pendant 2 mois pour vous écrire des articles intéressants. Cécile, la fondatrice, m’a parlé d’un article à propos des résidus de pesticides dans les sachets de thés et infusions (issu du magazine 60 millions de consommateurs, datant du mois de mars 2022). Et cela a captivé mon attention !
J’ai donc pris le temps de le lire et je souhaitais partager avec vous certains aspects. Je pense qu’ils peuvent vous être utiles !
De quoi parle cet article ?
C’est un article relatant des potentielles substances indésirables contenues dans les sachets de thés et infusions de grande surface. L’institut national de la consommation piloté par 60 millions de consommateurs a réalisé une étude scrutant la présence ou non de pesticides. Mais il prend aussi en compte la présence de métaux lourds, de corps étrangers organiques ou non organiques, et enfin d’alcaloïdes pyrrolizidiniques et de polyphenols. Cette étude se concentre sur les sachets de thé et infusions, de marques de grande surface principalement.
J’ai découvert plein de mots bizarres, des noms de pesticides
Les néonicotinoïdes sont une famille de substances d’insecticides aussi appelé “les tueurs d’abeilles”. Elles se fixent sur le récepteur de l’insecte au sein des synapses des cellules nerveuses ce qui modifie l’influx nerveux et le neutralise. Elles sont utilisées depuis les années 90. Le 1er février 2022, cette substance obtient une dérogation de 120 jours. Elle est destinée à être utilisée sur la culture de betteraves sucrières en France. En effet, aucune autre alternative aussi efficace n’a été trouvée pour lutter contre la jaunisse. En 2020, un tiers des récoltes ont été détruites causant une perte de 280 millions d’euros.

Thiaclopride : c’est un pesticide controversé, utilisé depuis les années 1990. C’est un pesticide à base de néonicotinoïdes jugé dangereux pour la santé et l’environnement par l’Autorité européenne de sécurité des aliments. Il est produit par Bayer. L’Europe l’a interdit en Janvier 2020. Ces produits sont très couramment utilisés pour le traitement de nombreuses cultures vivrières et fourragères. On leur reproche des effets néfastes sur les abeilles et les pollinisateurs en général.
Acétamipride : un composé organique de synthèse. C’est un insecticide inodore de la famille des néonicotinoïdes. Ce pesticide causerait de l’infertilité masculine. Il est produit par Aventis et Certis Europe. Il est interdit en France depuis le 1er septembre 2018.
Le chlorfenapyr est un insecticide qui va perturber la production d’adénosine triphosate. (Un composé qui fournit l’énergie nécessaires aux réactions chimiques du métabolisme des être vivants. Comme par exemple, la contraction musculaire ou les impulsions nerveuses). Cet insecticide en perturbant la production, entraîne ainsi la mort cellulaire des organismes. C’est un produit très toxique pour les milieux aquatiques, de plus il reste très longtemps dans l’eau. Ce produit n’est pas autorisé en France.
La bifenthrine est une substance active de produits phytosanitaires qui tue insectes et acariens. C’est un produit classé comme cancérigène probable. En France, il est interdit dans la composition de préparations biocides depuis novembre 2013.
Et enfin le très célèbre glyphosate. L’herbicide le plus vendu dans le monde. Il existe depuis 1974 grâce à l’entreprise américaine Monsanto. Ce désherbant a été classé en 2015 comme potentiellement cancérigène. Il n’est pas encore interdit mais c’est en projet.
L'article prend également en compte dans son étude
Les alcaloïdes pyrrolizidiniques, qui sont des toxines produites par différentes espèces végétales. Elles peuvent causer une toxicité dans l’organisme humain. Ces substances ont un potentiel cancérigène. De par leur nature, elles peuvent se retrouver dans la chaîne alimentaire de façon involontaire.
Et les polyphenols quant à eux sont des molécules présentent dans le règne végétal. Et sont de très bons antioxydants naturels.
Points à se remémorer
Tout d’abord j’aimerais rappeler que la culture du thé nécessite un climat chaud et humide (comme en Asie : Chine, Inde, Japon, Sri Lanka ou encore Kenya). Cependant ce climat favorise le développement de champignons ou autres insectes. C’est une des raison pour lesquelles des pesticides sont utilisés sur les théiers.
Par ailleurs, le thé est une des rares plantes issues de la nature que l’on consomme telle quelle et qui n’est pas rinçable contrairement aux fruits ou aux légumes. Et justement dans le processus de production du thé, les feuilles ne sont pas lavées ni rincées. Il est donc important de savoir s’il y a présence ou non de pesticides.
Les pesticides au coeur des sachets
L’enquête du mensuel a révélé que certains sachets de thés et infusions de grande surface principalement, contenaient des pesticides interdits sur le sol français et européen. Cependant, l’auteur évoque la position de l’Europe en matière de pesticides. En effet, elle fixe des seuils de présence de molécules au sein des matières premières comme le thé ou les infusions. Cela veut donc dire que certaines substances sont interdites mais seulement à partir d’un certain taux de présence. En tout, il a été détecté pas moins de 16 pesticides différents dans les échantillons testés, notamment pour 50% des échantillons de thé conventionnels, ainsi que la majorité des tisanes à la verveine.
D’ailleurs, une des marques testées révèle la présence de 4 résidus de pesticides au sein d’un de ses produits de sachets de thé. Ce sont ceux que j’ai cité au début : le thiaclopride, l’acétamipride, le chlorfenapyr et enfin la bifenthrine.
Le bio une bonne alternative
Du glyphosate a également été retrouvé dans 30% des 48 marques testées. Selon l’étude, les thés les plus “souillés” seraient les thés verts à la menthe comprenant des résidus non autorisés. En revanche, il en résulte que les thés bio apportent une garantie zéro résidus de pesticides, ils sont donc clairement à privilégier.
Aujourd’hui, le bio représente seulement 23% du marché du thé et 43% du marché des tisanes et infusions. L’article révèle que les tisanes sont dans l’ensemble plus propres, certainement car elles sont récoltées dans des lieux plus sauvages. Il est précisé que ce sont surtout les tisanes détox qui sont le moins contaminées.
Il n'y a pourtant pas que les pesticides...
De plus, certains sachets contiennent des corps étrangers. C’est le cas surtout dans les infusions bio qui ne sont pas traitées, donc ont plus de chances d’en contenir, surtout des insectes. Il peut aussi y avoir des petits corps étrangers non organiques comme des pierres ou des morceaux de plastique au sein des infusions de verveine notamment, issus probablement des sacs de transports. En revanche, seules quelques traces très légères de métaux lourds ont été retrouvées dans les sachets, l’auteur affirme que même consommé quotidiennement le risque pour la santé est très minime.
L’article souligne également le manque de transparence des marques sur le fait de ne pas renseigner la provenance des ingrédients du thé sur les boîtes (pour 2/3 des marques testées).
De bonnes propriétés dans les molécules
Les polyphenols quant à eux sont très prisées pour leur côté antioxydant. En revanche, ils seraient toxiques pour le foie en trop grande quantité et produirait des effets secondaires. L’agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) préconise de ne pas excéder 800mg/ jour. Le thé le plus concentré de l’étude en contient 455mg/ tasse et le moins concentré est à 300mg / tasse.
Que faut-il en retenir ?
Le but n’est pas ici de dénoncer ou de pointer du doigt une quelconque marque, mais plutôt de sensibiliser sur les pratiques de consommation notamment celles tournées vers le bio car elles sont clairement plus propres et meilleures pour notre santé.
Je vous invite, si j’ai réussi à attiser votre curiosité sur le sujet, à lire notre article sur le thé bio.
Serez-vous plus attentif à ce que vous buvez désormais ? Dites nous ce que vous en pensez.