Pointez du doigt depuis maintenant plusieurs années, l’huile de palme est un véritable fléau d’un point de vue écologique et social.
L'huile de palme, quésaco ?
L’huile de palme est une huile végétale extraite des fruits des palmiers. C’est la matière grasse la plus consommée dans le monde de nos jours.
Originaire de la région équatoriale, sa production se fait à 85% sur une petite zone située en Indonésie et Malaisie.
Des conséquences néfastes
Chaque jour, des milliers d’hectare de forêts sont touchés par sa production. 80% des forêts indonésiennes font face au déboisement. Ce qui représente une surface divisée par deux depuis les années 60.
C’est une industrie énormément polluante et déplorable au niveau humain : utilisation de produits toxiques, pesticides cancérigènes, exploitation des communautés locales dont du travail d’enfants, travail forcé et conditions sanitaires catastrophiques… L’Indonésie est devenue le 3ème plus gros émetteur de gaz à effet de serre dans le monde (derrière la Chine et les USA) à cause des incendies permanents.
Sans oublier l’impact sur la faune locale. Un trop grand nombre d’espèces se retrouvent menacées du fait de cette production d’huile de palme : tigres et éléphants de Sumatra, rhinocéros de Bornéo… sans parler des orangs-outants. Un orang-outant meurt toutes les deux heures à cause de l’huile de palme.
Un produit sur 2 issu de la grande consommation contiendrait de l'huile de palme
23% de la production de l’huile de palme est consacrée aux produits cosmétiques xxx et dans l’alimentaire. Ceux sont les deux secteurs les plus concernés. En effet, l’huile de palme est une huile très résistante à la chaleur qui ne dégrade pas ce qui en fait un composant adapté et économique pour l’alimentation.
Rare sont les produits où vous pourrez lire “huile de palme” dans la liste des ingrédients. Pour les produits alimentaires, il est pratiquement systématique de faire face à un aliment contenant de l’huile de palme lorsque les termes “huile végétale” ou “graisse végétale” apparaissent. Je pense aux biscuits, pâte à tartiner notamment.
Lorsque la composition est clean, les industriels nous le font savoir ! Concernant les produits d’hygiène, on retrouve souvent des dérivés (huiles estérifiées et hydroégénées…) qui n’ont aucun bénéfice pour notre peau mais qui est peu coûteux et fait diminuer le coût de revient. Parmi ces dérivés, les préfixes les plus communs sont lauryl-, stear-, palm-, cetear-, dodec-, myr(ist)-.. qu’on retrouve dans les gels douche, lessive, liquide vaisselle, etc.
Pour nous rassurer, beaucoup de marquent utilisent le label CSPO (certifié sustainable Palm oil) qui au final ne garantit rien. Du greeenwashing dans sa splendeur ! En effet, le certificat GreenPalm s’obtient en l’achetant, tout simplement…
Que faire ?
L’huile de palme ne peut être responsable. La meilleure des solutions reste d’être attentif au composition et donc de refuser le plus possible les produits en contenant.
Au niveau alimentaire, on surveille les étiquettes des plats préparés, les pâtisseries, les biscuits industriels et tous les autres ingrédients pouvant contenir de l’huile ou de la graisse végétale.
Pour la cosmétique, idem on surveille la composition et on évite les produits avec les fameux dérivés cités ci-dessus. Aucune utilité pour notre peau en plus !
Et chez GreenMa alors ?
Nos savons et nos bougies auraient pu contenir de l’huile de palme. Nous avons évidemment fait le choix de ne pas en intégrer dans la composition pour diverses raisons : écologique, sociale et morale.
Nous sommes totalement transparents sur les ingrédients.
Pour les bougies, nous sommes sur une cire végétale 100% de colza issu d’EUROPE.
Pour les savons, les ingrédients principaux sont beurre de karité, de la glycérine végétale (issue naturellement du processus de saponification à froid), des huiles communes comme celle d’olive, de coco ou d’amande douce et enfin des huiles essentielles suivant les références.
Vous pouvez consulter la liste INCI des ingrédients sur les fiches produits.
Pour rappel, nos savons sont saponifiés à froid pour :
- préserver la qualité des huiles et beurres
- limiter notre impact environnemental : pas de rejet car toute la soude est saponifiée et la glycérine végétale est conservée. De plus, la consommation d’eau est amoindrie.
- protéger la peau : savons très doux et adaptés aux peaux sensibles
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Sources : oolution.com, vivresanshuiledepalme.blogspot.com
Cette publication a un commentaire
Merci pour cet article et pour ton action avec GreenMa !
Pas toujours facile d’éviter l’huile de palme en tant que consommateur sachant qu’elle se cache partout, même dans les biocarburants. C’est un combat qui doit se jouer aussi au niveau politique je pense.
Sinon la solution est toujours la même, revenir aux produits bruts, le moins transformés possibles