PIERRE : the GreenVader

PIERRE : the GreenVader

Voici Pierre, le premier homme de notre collectif Héroïnes Green ! Pierre est médecin généraliste de profession et tient, en parallèle, le compte Instagram @thegreenvader et le blog lespetitspiments.fr avec sa femme. C’est un de nos plus fidèles clients que nous sommes très heureuses d’accueillir dans cette édition 2019. 

Photo @thegreenvader

QUI ES-TU ?

Je m’appelle Pierre, j’ai 30 ans, je suis marié et papa d’un petit loup qui égaye nos journées depuis 10 mois. Au niveau professionnel, je suis actuellement médecin généraliste remplaçant dans l’attente de soutenir ma thèse d’exercice pour m’installer pleinement en cabinet à la campagne non loin de Metz. 

J’ai été très surpris, et heureux, d’être invité par GreenMa à participer à ce collectif car je dénote sans doute un peu des autres participantes, déjà rien que par le fait d’être le seul homme… Mais j’espère ainsi, à ma petite échelle, pouvoir en inspirer certains à mon tour de se tourner vers un mode de vie plus sain et respectueux de notre planète.

QUELLE CITATION TE MOTIVE ?

La citation que j’apprécie est un classique :

Il n’y a pas de petit geste si nous sommes des milliards à le faire.

Souvent quand on débute une démarche de réduction des déchets ou de mode de vie plus green, nous allons être confrontés à des pensées négatives ou à des réactions de la part de notre entourage qui sous-entendent que nos petites actions du quotidien ne servent à rien. Il est donc toujours bon de rappeler et de se rappeler cette citation qui permet de prendre conscience que chacun, à son échelle, peut avoir un impact et participer à quelque chose d’important.

TON CHEMINEMENT VERS UN MODE DE VIE GREEN

> Depuis quand as-tu entamé cette démarche ?

J’ai longtemps été pris au piège de la société de consommation, à acheter énormément de choses qui ne m’étaient pas forcément utiles, des produits à usage unique qui finissaient aussitôt à la poubelle, et je consommais régulièrement des produits ultra-transformés sans faire attention à leur contenu ou leur provenance. Puis, au fil des découvertes Instagram, j’ai pris connaissance du mouvement zéro déchet et de plusieurs comptes inspirants. J’ai alors commencé à m’intéresser au sujet, tout en prenant conscience progressivement de la catastrophe écologique vers laquelle nous nous dirigeons. Ceci combiné à une envie de revenir à des choses simples, de prendre le temps de vivre, d’arrêter d’être en permanence à 100 à l’heure et d’avoir peur de rater quelque chose alors qu’en réalité on rate finalement l’essentiel à courir à la recherche de biens futiles.

> Quel a été le déclic ?

Le véritable déclic a été l’annonce de l’arrivée de notre petit garçon. Nous sommes peut-être la première génération à avoir pleinement conscience du réchauffement climatique, de la pollution sous toutes ses formes et il nous tenait à coeur de lui laisser un monde respirable et de lui inculquer de bonnes valeurs. C’est également à ce moment que nous avons lancé notre blog Les Petits Piments sur lequel nous partageons notre nouvelle façon de voir la vie, et que nous avons réellement commencé à changer certaines de nos habitudes quotidiennes.

> Comment se matérialise cette démarche dans ton quotidien ?

Nous sommes encore loin d’atteindre l’objectif zéro déchet mais je suis de ceux qui pensent que la radicalité n’apporte rien de bon. Il vaut mieux des milliers de personnes imparfaites qui tentent de s’améliorer progressivement, et par la même occasion inspirent leur entourage, que quelques personnes si parfaites qu’elles en découragent les autres.

Il nous reste encore beaucoup de travail mais certaines habitudes se sont déjà bien ancrées comme composter nos déchets, bannir les bouteilles d’eau plastique et limiter notre consommation de plastique en général, essayer de consommer au maximum local et de saison, supprimer progressivement les objets à usage unique pour les remplacer par d’autres plus durables, acheter en seconde main, etc.

Au départ, nous avons bien entendu eu droit à des remarques négatives voire des moqueries de la part de certaines personnes de notre entourage mais rien de bien méchant. J’ai même été plutôt surpris de voir qu’après quelques temps, nous avons même plutôt peut-être été une source d’inspiration et de motivation pour certains puisque plusieurs de nos proches ont également entrepris de modifier leur façon de consommer. J’espère que cette démarche fera encore des émules de proche en proche et que le mouvement prenne ainsi de l’ampleur.

TES HABITUDES GREEN

La première habitude green que nous avons mise en place est le compostage de nos déchets verts et en l’occurrence le lombricompostage. Il s’agit d’un petit geste, assez facilement réalisable par tout le monde, qui permet de réduire de façon significative le volume de sa poubelle tout en valorisant ses déchets. En effet, environ 30% de nos déchets sont compostables, c’est énorme ! 

Il existe différentes façons de composter en fonction de l’espace disponible chez soi. La plus classique est le tas de compost au fond du jardin mais tout le monde ne dispose pas d’un extérieur, notamment en ville. Pour cela, il existe également la technique du lombricompostage qui utilise des vers de terre placés dans un lombricomposteur d’appartement. C’est cette version que nous utilisons depuis le début d’année. 

Il est maintenant devenu normal de placer des épluchures et autres déchets verts dans le lombricomposteur et nous allons bientôt récolter notre premier compost mûr pour l’utiliser au jardin ou pour les plantes d’intérieur. 

De nombreuses villes proposent désormais de fournir le matériel nécessaire (composteur de jardin ou lombricomposteur) à tarif préférentiel et vous conseille donc de vous renseigner auprès de votre mairie.

En plus d’être utilise, le lombricompostage est également assez ludique puisqu’on le voit évoluer de jour en jour et être colonisé par les différentes espèces qui s’y développent.  Un moyen amusant d’apprendre pour les enfants.

Grâce à ce geste simple, nous avons considérablement allégé nos poubelles et éliminé les mauvaises odeurs e celles-ci puisqu’il n’y a plus (ou moins de fermentation à l’intérieur.

Même s’il est possible de composter, le mieux reste encore d’éviter au maximum de générer des déchets. 

Le meilleur déchet est celui qu’on en produit pas

Il existe plein d’astuces pour réutiliser les restes de cuisine comme faire des bouillons de légumes ou des soupes avec les épluchures.

CRÉÉER SES PROPRES GRAINES DE COURGE

Nous allons ici nous attarder sur une recette zéro déchet de saison puisqu’elle concerne les courges. 

Lorsqu’on cuisine des courges (potimarron, butternut, …) pour réaliser une soupe ou autre, on se retrouve toujours avec plein de graines qui finissent souvent à la poubelle. D’ailleurs, il vaut mieux éviter de les mettre au compost car elles risquent de germer et on se retrouve avec des dizaines de pieds de courges (gardez en éventuellement quelques unes pour les planter). 

Il est facile de leur éviter de finir en déchet et de se créer un apéritif sympathique. En effet, les graines de courges sont comestibles et très bonnes pour la santé car riches en nutriments essentiels. 

Pour ce faire, il suffit de retirer un maximum de chair de la courge puis de disposer les graines sur un plat afin de les faire sécher pendant 24 à 48h à l’air. Il est ensuite facile de retirer le reste de chair en les frottant entre ses mains. On récupère alors uniquement les graines qu’on va pouvoir aromatiser à sa guise avant de les dorer doucement au four. 

On peut par exemple les mélanger avec un peu d’huile d’olive et des épices avec de les faire griller ou encore les caraméliser pour une version sucrée/salée délicieuse. 

Il faudra ensuite les conserver dans un bocal hermétique pendant quelques jours, si toutefois on ne les a pas mangées tout de suite. 

C’est une astuce simple, savoureuse et économique car les graines de courges sont relativement chères à l’achat. 


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